accusations à tort ou à raison ?
l’accusateur est NABIL ENNASRI sur son blog
diplômé(e) de l’école Sciences Po Aix en 2004
Il y a aussi ceux à qui Doha a coupé les vivres.
Ce sont notamment des universitaires qui, visiblement remontés par cette fâcheuse décision, déversent un certain nombre de sous-entendus dénonçant la propension de l’émirat à s’ériger en « machine à corruption ».
Gilles Kepel fait partie de ceux-là. Après avoir largement bénéficié des subsides de nombreux pays du Golfe (dont le Qatar) pour lancer son projet « Euro-Golfe », le voilà qui critique durement le Qatar depuis que l’émirat a cessé sa collaboration. Dans son dernier essai, l’ancien titulaire de la chaire « Moyen-Orient » à Sciences-Po va même jusqu’à dénoncer un « collègue X dont la rumeur parisienne veut que ses activités soient généreusement subventionnées par l’émirat ».
La stratégie se déploie ici en deux temps : on accuse les autres d’être les agents du Qatar pour mieux faire oublier un passé compromettant. Outre l’interrogation du fait qu’un universitaire nourrisse une « rumeur », l’objectif final peut même présenter un dessein encore plus sombre en transformant les accusations en chantage lucratif.
Selon le mode « retenez-moi où je fais un malheur », l’achat d’un silence précédé d’un tumulte fait partie d’un calcul sciemment préparé où la critique n’est plus le reflet d’un regard dépassionné mais une étape dans un plan qui pourrait s’apparenter à une forme d’extorsion de fonds.
Gilles Kepel est aussi blacklisté au Qatar car il n’a pas soutenu leur initiative dans les banlieues françaises et aurait refusé de se soumettre à un contrôle biométrique en arrivant à l’aéroport de Doha.
Source :
http://qatar.blog.lemonde.fr/2013/05/23/lenvers-du-decor-des-critiques-sur-le-qatar/