un défenseur du Qatar accuse l’islamologue Gilles Kepel d’avoir été financé par les pays du Golfe

accusations à tort ou à raison ?

l’accusateur est NABIL ENNASRI sur son blog
diplômé(e) de l’école Sciences Po Aix en 2004

Il y a aussi ceux à qui Doha a coupé les vivres.

Ce sont notamment des universitaires qui, visiblement remontés par cette fâcheuse décision, déversent un certain nombre de sous-entendus dénonçant la propension de l’émirat à s’ériger en « machine à corruption ».

Gilles Kepel fait partie de ceux-là. Après avoir largement bénéficié des subsides de nombreux pays du Golfe (dont le Qatar) pour lancer son projet « Euro-Golfe », le voilà qui critique durement le Qatar depuis que l’émirat a cessé sa collaboration. Dans son dernier essai, l’ancien titulaire de la chaire « Moyen-Orient » à Sciences-Po va même jusqu’à dénoncer un « collègue X dont la rumeur parisienne veut que ses activités soient généreusement subventionnées par l’émirat ».
La stratégie se déploie ici en deux temps : on accuse les autres d’être les agents du Qatar pour mieux faire oublier un passé compromettant. Outre l’interrogation du fait qu’un universitaire nourrisse une « rumeur », l’objectif final peut même présenter un dessein encore plus sombre en transformant les accusations en chantage lucratif.
Selon le mode « retenez-moi où je fais un malheur », l’achat d’un silence précédé d’un tumulte fait partie d’un calcul sciemment préparé où la critique n’est plus le reflet d’un regard dépassionné mais une étape dans un plan qui pourrait s’apparenter à une forme d’extorsion de fonds.

Gilles Kepel est aussi blacklisté au Qatar car il n’a pas soutenu leur initiative dans les banlieues françaises et aurait refusé de se soumettre à un contrôle biométrique en arrivant à l’aéroport de Doha.

Source :
http://qatar.blog.lemonde.fr/2013/05/23/lenvers-du-decor-des-critiques-sur-le-qatar/

citations tirées du film « The Gatekeepers » (les gardiens) sur les anciens directeurs du Shin Bet, le service de contre-terrorisme et de contre-espionnage d’Israel

The Gatekeepers, excellent film documentaire sur les anciens directeurs retraités du Shin Bet (service d’anti-terrorisme et contre-espionnage israélien) diffusé sur Arte (il est facilement disponible sur Arte+7 en « catch-up TV »/replay)

gatekeepers

Notes prises pendant le film

– trahison des services de renseignement par les hommes politiques :
. Israël : le Shin Bet trahi par Shamir et Shimon Peres dans l’affaire du bus pris en otage par des terroristes. 2 terroristes avaient été achevés par l’armée (Tsahal) et le Shin Bet
. France 1985 : la DGSE trahie par Charles Hernu (qui a menti à Mitterrand et à son Premier Ministre Laurent Fabius) et François Mitterrand dans l’affaire du Rainbow Warrior

LES CHAPITRES DE THE GATEKEEPERS

– titre du 1er chapitre de The Gatekeepers : « juste des succès tactiques (attentats évités), aucune stratégie (politique) »
covering the emerging role of the Shin Bet from the Six Day War (1967) and the occupation of the Palestinian territories

– 2ème chapitre : « (avec une bombe d’une tonne et demi..) oublie la morale » (« l’incident » du « bus 300 »)

– 3e chapitre : « le terroriste des uns est le résistant des autres » / One man’s terrorist is another man’s freedom fighter
about the peace process following the Oslo Accords

– 4e chapitre : « la chair de notre chair » (les attentats commis par des Juifs contre les Palestiniens, par exemple l’attentat (évité) contre le Dôme du Rocher) et l’assassinat de Rabin par Ygal Amir

– 5e chapitre : « Victory Is to See You Suffer » – about negotiations with the Palestinians during the Second Intifada

– 6e chapitre : « Collateral Damage »
about the assassination of Yahya Ayyash and other prominent Hamas militants

– 7e chapitre « The Old Man at the End of the Corridor » et « l’Etat Shin Bet »
consisting of reflections on the activities of the Shin Bet and their ethical and strategic impact on the State of Israel

– le chef du Shin Bet de l’époque à appris l’assassinat par l’étudiant modèle et gendre idéal* Ygal Amir de Rabin (1er ministre israélien qui a signé les accords d’Oslo) à Paris ! Et il n’a pas pu réagir sur le moment car il avait des interlocuteurs.
Quelques jours plus tard ce directeur du Shin Bet a démissionné même s’il avait conseillé à Rabin de porter un gilet pare-balles.

– l’assassinat ciblé de Yahia Ayache (artificier du Hamas) par un téléphone portable piégé qualifié de « beau, propre, élégant »…

– où l’on apprend qu’Ariel Sharon était devenu modéré en 2003 (suite à des dommages collatéraux) et n’a pas voulu prendre le risque d’éliminer la Dream team, « la crème de la crème » (en français dans le texte), la « merde de la merde » avec une bombe de plus de 250 kg.
« la dream team est sortie au grand complet. Il y en a même qui disent avoir vu le Cheikh Yassine sortir en courant »

– « c’est une déformation professionnelle du renseignement de parler avec tout le monde dont Ahmadinejad »

– « nous gagnons toutes les batailles mais nous perdons la guerre »


*
Ygal Amir, le terroriste qui a assassiné le Premier Ministre israélien Yitzhak Rabin était le meilleur ami, un étudiant modèle et le gendre idéal

At his trial, the court accepted evidence from three forensic psychiatrists that Yigal Amir was not suffering from mental illness or indeed any other mental disorder (Zabow, personal communication, 2000).

No factor of mental illness in the perpetrator.

In March 1996, he was convicted of murder and sentenced to life imprisonment.

http://pb.rcpsych.org/content/26/4/143.full

Its absence bespeaks a deeply disturbed personality. That is the most blatant trait of psychopaths, who are often clever, charming, and popular. Yet punishment does not deter them, and they never express regret. Is Yigal Amir a psychopath? The court psychiatrists who examined him pronounced that he is not. Raised in a cohesive family, he fitted well into social frameworks in school, volunteer groups, and the army. At the university he was an outstanding peer leader. He is a most unusual phenomenon, but then so is political assassination.